Marathon de Charleval (27sep / 42km)

 

Bonjour LES TAC,

 

Je me disais que le premier marathon, ça mérite bien un récap'. Il vous faut un peu d’endurance pour le lire, ça commence l’année dernière à l’approche de mes 50ans. L’âge où on veut se prouver avec des sauts à l’élastique ou d’autres défis plus ou moins raisonnables, qu’on a encore une petite marge avant de finir à la rando ou à l’aquagym..

 

Pour ma première, j’ai choisi le marathon de Montpellier, pas trop loin, plat et surtout programmé fin mars. Le top, on peut se préparer pendant l’hiver et pas en plein été (ça, c’était la théorie).

 

Allez, c’est parti pour 3 mois d’entraînement d’après un plan du célèbre "coach moustachu", rencontré sur le site web de Kalenji. Je "bouffe" alors 40 à 45 bornes par semaine, de préférence sur route (aieee !). Steph’ Le Blond m’accompagne moralement et avec ses conseils de vieux routard. Il prépare le marathon de Rotterdam, sur ses terres, prévu juste une semaine après le mien.

 

Et là, début mars, arrivée du Covid et annulation de nos courses. La mienne est finalement reportée au 27 septembre, 8h30. C’est noté.

 

Rebelote donc : 3 mois de préparation en plein été pendant lesquels, je l’avoue, il m’arrive de transpirer (si, si). Et là, à J-10 : re-annulation pour re-Covid et re-report à mars 2021... Mais là ça suffit, pas de re-re-préparation pour un possible re-re-report. C’est bon le bitume, maintenant on va en découdre.

 

Avec Annick, inscrite comme moi à Montpellier, on décide de courir un marathon en « off ». Ce sera le « Charlathon », un parcours de 42,195 kms dans la plaine de Charleval. Dimanche 27 septembre, 8h30 précisément, nous partons de la Roque d’Anthéron. Météo idéale, pas trop froid, pas chaud, pas de pluie, juste un peu de vent. Plusieurs TAC sont venu(e)s courir, encourager ou ravitailler, c’est super. Annick part sur le rythme d’un 4h30, accompagnée par Daniel, TAC d’Or en titre ! Moi, je pars d’abord pour finir, et si possible en moins de 4 heures (3:59:59, en gros). Mes lièvres à moi sont Agnès et Jean-Marie. Ça risque pas de traîner, ça c’est sûr.

 

Les 6 premiers kms sont tranquilles. Je freine un peu mes turbo-lièvres pour rester proche de mon allure de 5:35 par km. Au 7ème km, au hameau du Colombier, nous rentrons sur la boucle de 12 kms autour de Charleval qu’on va faire (presque) 3 fois. Allez, c’est parti pour le 1er tour. Coach Sergio, toujours attentif au déroulement correct du pied de ses élèves, et M. le Président arrivent et nous accompagnent en vélo, et même notre "Reine" Geneviève est venue en supportrice. Steph’ et Fred’ sont sur le parcours et déposent des bouteilles d’eau et des mots d’encouragement. Puis Sabine, Fred’ et Raffael tiennent le stand de ravito et d’animation improvisé à la bibliothèque de Charleval. Tout ça, c’est le top, on est mieux entourés que Kipchoge !

 

Sauf que lui, à ce moment là, il a fini son boulot. Alors que nous, il nous reste encore un semi. Mais c’est pas un problème, en plus avec le renfort de Steph’ en 3ème lièvre. On finit alors notre 2ème boucle, toujours « un poil » plus vite que les 5:35. On tourne plutôt à 5:30, sans forcer, et ça se passe bien. Mais tous les marathoniens savent que le plus dur commence maintenant. Le célèbre "mur du 30ème" … Pour l’éviter, je mange déjà depuis le 20ème, et bois "comme un trou". Alors il va falloir transpirer un peu, hein, pour évacuer tout ça sans perdre du temps pour un stop pipi.

 

Jean-Marie doit nous quitter, merci pour les 30 bornes ensemble. Et c’est avec Agnès, Steph’ et les coachs que j’attaque la dernière boucle. Encore 12 kms, je me dis que c’est rien, un aller retour La Roque - Charleval comme j’en ai fait des dizaines depuis le début de ma prépa. Et le « mur » alors ? Eh ben, les maçons ont du prendre des vacances, pas de mur en vue même autour du 35ème. On tient toujours notre rythme, même plutôt du 5:25 maintenant.

 

Vers le 39ème, ça commence à sentir bon pour le moins de 4 heures. Steph’ me pousse alors pour gratter encore quelques minutes, et au 41ème on tourne carrément à 5:05 le kilo'. Pas prévu ça, je vais finir par exploser sur le dernier km ! Heureusement, on arrive alors sur la route qui "monte" au Château de Charleval. Bon, soyons honnête, c’est plutôt un faux-plat mais ça me suffit comme "excuse" pour revenir à une allure plus raisonnable et de pouvoir finir. Allez, Steph’ me tire toujours vers le haut et c’est enfin le 'sprint' final juste après le château. Les supporteurs et -trices sont là, c’est super. A 42,2 kms j’arrête ma montre et surtout mes jambes, il était temps : objectif atteint pour ma première, en 3:51:09. Jambes courbées façon "cowboy" mais super content !

 

Agnès finit première féminine juste quelques moments plus tard. Pas mal pour quelqu’un qui était « juste » venue m’accompagner et se dégourdir les jambes, bravo et merci. On attend alors Annick que le staff annonce sur la dernière boucle. En attendant, Steph’ prépare un podium sur un petit banc, avec t-shirt de finisher, médaille et coupe ! Erreur fatale, j’essaie de monter sur le podium. Et là, je rencontre « enfin » le mur, celui évité au 30ème : une crampe horrible dans le mollet, on dirait du béton, mais après une intervention de Fréd’ (merci) j’arrive à me relever … Enfin, j’ai tout simplement pas l’habitude de monter sur un podium :-)

 

La matinée se termine avec l’arrivée d’Annick (2ème féminine !) qui s’est bien battue contre le vent et le bitume. Elle a droit à son podium aussi, qu’elle réussit mieux que moi et sans crampes, bravo à elle. Voilà les amis, si vous avez tout lu, vous avez fait un marathon aussi. Pour moi, c’était une belle expérience, maintenant j’aimerais bien en faire un "vrai" …

Et si on remettait ça en 2021 ? A vos runnings !

 

Thomas