Trail des Lacs d'Orcières (02août / 11&23&40km)

 

Bonjoooouuuuur les Torooooooos!

 

Ca y'est: c'est enfin la reprise des courses, même si chez les Taureaux on n'avait jamais vraiment arrêté, entre 'Marathons at home', 'Challenge des TAC Confinés' et autres défis de fada en pleine période de confinement.

 

Mais là, pour ces 'Trails des Lacs d'Orcières', on allait enfin épingler un dossard officiel sur notre beau maillot fuchsia à nouveau. J'écris "ces trails" et "on": il y avait en effet sur ce weekend du 1 & 2 août plusieurs courses au programme et plusieurs TAC concernés; en fait, c'est simple: il y avait 4 courses: un Kids Trail, un 11km (650mD+), un 23km (1450mD+) et un 40km (2500mD+), et 4 Taureaux engagés: respectivement notre jeunot Raffael, notre chère Laurence (qu'on reverra bien plus dès la rentrée), le néo-trailer-panzer Thomas, et Stef le blondinet. Mais les Taureaux se déplacent rarement seuls, plutôt en manade: nous étions accompagnés des supportrices Sabine et Fred', qui allaient elle-même randonner sur une partie du parcours, ce dimanche matin.

 

Bon, allez, cette introduction étant faite, je laisse le clavier à Thom' qui vous a fait un super récap' de ce super weekend à la montagne:

 

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"Quand tu es arrivé au sommet de la montagne, continue de grimper"

 

Chers LES TAC,

 

Je ne connais pas l’auteur de ce proverbe tibétain mais tout ce que je sais ce qu’il n’est jamais passé par le "Mur de Prapic"..  Parce qu’on n’a surtout pas envie de continuer quand on est enfin arrivé en haut, tout transpirant et sur les rotules. Mais commençons par le début..

 

En manque de vraies sorties depuis l’arrivée de ce 'satané virus', je me jette sur la première occasion de course 'post-Covid': le "Trail des Lacs" d’Orcières-Merlette avec son 23km/1450mD+, ou encore un 40km/2500mD+. Je suis très content quand notre ami Le Blond, traileur aguerri, m’annonce qu’il va m’accompagner. Le choix des courses se fait tout naturellement: lui sur le grand, moi sur le petit (et j'apprendrai plus tard que Laurence allait elle se lancer sur le 11kms). Car pour l’avouer tout de suite, mon palmarès de 'finisher' en trail est à peu près aussi long que celui du PSG en Ligue des Champions. Je vais donc me contenter du 23km, et j’aurai bien fait.

 

Un beau samedi matin, nous partons donc à 5 vers les Hautes-Alpes: Stef’, Fred’, Sabine, Raffael et moi. Au moins c’est ce qu’on pensait. On ne savait pas que Le Blond passait par ..Aubagne(!) pour monter en montagne.. Mais ça, c’est lui qui vous le racontera. [Allez, ok, petite explication du concerné: j'ai décidé en last minute de rester quelques jours de plus à la montagne et m'y suis donc pris à l'arrache pour louer un studio là-haut.. C'était tellement last minute que ce n'est que lors du trajet aller, que j'ai trouvé.. avec un petit inconvénient: la clef des lieux se trouvait à Aubagne.. (Oui, oui, très organisé le gars.. Ahum..)].

 

Bref, quand on arrive à Orcières-Merlette 1850, le charme de la montagne se fait d’abord discret. Au lieu d’un petit village sur les alpages, tu te trouves au milieu des barres d’immeubles. Mais le cadre de haute montagne est magnifique et nous console vite avec l’urbanisme des années '70. Raffael se lance alors sur le kids-trail de 3kms. Probablement pour faire honneur à son père, il rate le podium mais profite de la beauté des paysages, tout en restant en aisance respiratoire. Toujours voir le côté positif des choses..!

 

Nous retrouvons Fred’ et Stef’, et nous installons dans notre camp de base à la jolie base de loisirs d’Orcières. Pour le dîner d’avant-course, nous choisissons le paisible hameau de Prapic encaissé au fond de la vallée, au bout de la route, on pourrait même dire au bout du monde. Côté nutrition, nous décidons de faire le plein de réserves sous forme de gigot d’agneau, tourtons, oreilles d’âne et autres spécialités locales.

 

Dimanche matin, nous voilà sur la ligne de départ. Mesures sanitaires obligent, celle-ci occupe toute la largeur d’une piste de ski! Pour limiter tout risque, port du masque, lavage des mains et distanciation sont de rigueur avant d’attaquer la première montée: 600m de D+ en 6kms, sous un soleil radieux. Je suis content d’avoir mis ma casquette, mais une chose m’intrigue: je suis le seul à l’avoir mise à l’endroit. Tout le monde la porte à l’envers! Vous pouvez me dire pourquoi..? Me voilà démasqué comme traileur-débutant, et ma moyenne très moyenne (petit hommage à notre cher "Moyen") n’arrange pas les choses..

 

Le premier ravito est plus que bienvenu, mais là encore il va falloir changer nos habitudes les amis. Re-masque et lavage des mains pour entrer dans la zone, et fini le buffet de cacahuètes et carrés de chocolat. Pas de nourriture, mais simplement de l’eau ou du coca que tu te fais verser dans le gobelet que t’as amené. Pas très fun, mais il faudra faire avec si nous voulons continuer à courir ensemble.

 

Le parcours est vraiment magnifique et slalome en montant et descendant entre lacs, alpages et rivières. De toute beauté! Le tout à 2400m d’altitude mais enfin en descente, ouf. Mais pas pour longtemps. On remonte alors un long single vertigineux à flanc de montagne d’où on surplombe un énorme cirque avec des parois à la verticale, des cascades et le village de Prapic 700m plus bas. Je ne suis plus à quelques minutes près et m’arrête prendre des photos avant d’attaquer la longue descente "rock’n’roll" en lacets.

 

Au village, le 2ème ravito boissons nous attend et je fais une petite pause car les mollets commencent à piquer. Et le plus dur est à venir: une montée de 4kms pour passer de 1500 à 2100m, passage que j’ai nommé "Le mur de Prapic". Je me trouve un petit groupe de 3 et on fait notre chemin ensemble. Personne n’a envie de doubler, et le silence dans le peloton est impressionnant. La montagne, ça t’enseigne l’humilité. Ou comme disent les Chinois: "Qui est dans la vallée trouve la montagne bien haute ; qui est sur la montagne se trouve bien petit". Je signe.

 

Arrivé en haut du petit col, il n’y a plus qu’à reprendre son souffle et redescendre sur les alpages vers la station. A l'arrivée, ma montre affiche 3h45’, 24kms et 1470m de D+: ça suffira pour aujourd’hui. Stef’ a fait 16 kms de plus mais est déjà arrivé, cherchez l’erreur (bon d’accord, il est parti 2 heures plus tôt, mais quand même). Sabine et Fred’ sont rentrées de leur belle rando et Raffael de son cours de VTT 'downhill'. Tout le monde est content et nous descendons dans la vallée.

 

On retourne dans notre village préféré de Prapic pour un déjeuner bien mérité. Et là, les derniers coureurs du 40km arrivent à peine au ravito, dans un état pas très frais. Les bénévoles leur montrent alors ce qui reste à faire: le célèbre "mur" juste en face et le retour en station, donc en gros 2 heures.. Ils décident alors de rentrer en.. minibus.

 

Pour notre part, notre séjour se termine sur la terrasse d’une auberge où Fred’ ne se rappelle plus si elle aime l’agneau ou pas (..finalement oui). Plein les yeux et plein les pattes, nous rentrons vers la Provence.. enfin presque, parce que Stef’ aime vraiment les détours. Mais ça c’est tout une autre histoire qu’il vous racontera peut-être... [bah oui, moi du coup j'suis resté à la montagne, à Ancelle, pour crapahuter quelques jours de plus.. "La montagne ça vous gagne", ce n'est peut-être pas un proverbe tibétain ou chinois, mais c'est totalement vrai..)]

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Bises (bronzées) à tous!

 

Thom' & Stef