Hommage du Super Moyen (28juin / 23km)

Bonjour les Taureaux,

Avant toute chose, et comme le veut la tradition, je présente mes plus chaleureuses salutations à notre Couple Présidentiel bien aimé. Le hasard de la vie a voulu que je les dépasse hier matin sur le pont de Cadenet et que j’en profite pour les saluer. Enfin, quand j’écris "je les dépasse", je me dois de préciser : eux sur leurs vélos, moi dans ma voiture. Parce que le jour où je dépasserai Agnès et Christophe en CAP, les poules auront des dents. Et puis pour espérer prétendre au titre de TAC d’Or 2020, la bienséance veut que l’on ne dépasse jamais ni l’une, ni l’autre.

Le 06 juin dernier, notre cher Stef, notre "Blond" à nous, réalisait une fois de plus un truc de malade, de guedin, de déglingo, de fada dont lui seul a le secret... et accessoirement les capacités physiques : parcourir l’intégrale de la Chaîne des Côtes ! Un hommage poignant et sincère, sur ce magnifique massif que nous arpentons en long, en large et en travers, été comme hiver, en solo ou en manade. Son récit, ses photos, son témoignage particulièrement inspirants en ce qui me concerne, pour nous rappeler que nous avons une chance folle d’avoir un tel terrain de jeu à portée de baskets. Alors à la lecture de son "Récap' de courses", je me suis dit :  "T’as beau être Super Moyen, toi aussi, tu peux redécouvrir de nouveaux singles, emprunter des nouveaux chemins et sortir des sentiers battus".

Qu’à cela ne tienne, je lis, relis, re-relis le compte-rendu du "Blond", j’essaie de reconnaître des chemins grâce aux photos, de déchiffrer son écriture en pattes de mouches sur son road-book, je zoome, je copie-colle... et après 2 ou 3 heures passées sur Google Maps et Powerpoint : je reproduis un tracé reprenant une partie de son parcours, qui part du croisement de la Bastide du Juge et qui me fera redécouvrir l’Est de ce magnifique massif. Et comme je n’ai pas la chance d’avoir le sens de l’orientation de notre chère LATIATIA, j’opte pour un support imprimé de 6 pages pour trouver mon chemin.

Alors évidemment, je ne compte pas m’envoyer 63 bornes et 2237 mètres de D+. Ce n’est pas que je ne veux pas, c’est que je ne peux pas. Quand on a comme moi le statut de Super Moyen, on se doit de l’assumer : donc pas de départ à 06h45 du mat, pas de bouteilles d’eau cachées la veille dans le bassin Saint-Christophe. Non, non, rien de tout ça, je décolle à 10h00 avec mon Camelback d’1.5l sur le dos, une barre de gel et mon envie de bien faire et de prendre du plaisir, n’ayant pas la moindre idée du kilométrage ou du D+ de mon parcours.

J’attaque donc pas la fameuse "Montée d’Ana" si chère à Assef -qui d’ailleurs détient le record du meilleur chrono de ce segment sur Strava ; à bon entendeur !- direction le croisement de la Bastide du Juge où je rejoindrai le tracé "officiel" de Stef. Et c’est vrai que ça fait drôlement du bien de découvrir de nouvelles pistes. Régulièrement, je m’arrête pour consulter mon road-book, je reconnais des lieux qu’il a photographiés. Bref, ça déroule, le sourire aux lèvres. J’arrive au bassin Saint-Christophe sur les coups de 11h45-12h00 pour remonter et attaquer -ou plutôt rattaquer- les crêtes. Et attaquer les crêtes à midi, ce n’est pas une bonne idée, surtout quand je réalise qu’il va falloir « gérer » le Camelback qui s’est bien vidé depuis le départ. Ça cogne fort, il fait chaud et soif. Je baisse le rythme pour passer en mode 'Moyen moins' et gérer l’effort. C’est donc ravi et soulagé que je retrouve ce que je permets de renommer "La descente d’Ana" -je la préfère dans ce sens-là- et enfin arriver chez moi où une bouteille de Quézac bien fraîche -la bonne eau de Lozère- m’attend pour étancher ma soif de poney.

Voilà, la satisfaction d’avoir fait une belle sortie dans ces superbes paysages. Et aussi pour moi l’occasion de remercier et de rendre hommage à Stef qui nous inspire tant, que ce soit par ses perfs, ses parcours, sa plume et qui contribue si activement et de manière plus générale à la vie du club. Moi je dis, il mériterait largement un TAC d’Or hors concours. Mais je dis ça , en même temps, je ne dis rien..

Didier