Marathon de Salon (13oct / 21&42km)

Bonjour les TAC,

 

...Sous le signe de la chaleur ...

 

Comme un flash-back d'il y a trois ans, où je m'essayais à mon tout premier marathon et un ressenti final d'en refaire un autre pour me valider cette distance mythique comme une course à vivre et à réussir, me voila ré-inscrit pour cette épreuve reine..

 

Certes, j'ai profité d'une réunion du club festive et joyeuse de la fin de saison 2018-2019 pour embrigader deux autres comparses dans cette aventure, qui m'a d'ailleurs valu de m'inscrire sur un vrai trail (..mes courses natures habituelles n'étant pas assez relevées pour mes compères..).

Bref, le défi est en place, le trail étant déjà fait, me voila sur la préparation de cette distance tant redoutée avec mes comparses.

 

L'émulation collective s'empare de nous, si bien que notre coach nous fourni un programme d'entraînement au petits oignons (certes on n'a pas tout compris du programme du premier coup, mais un petit recalage et ça repart...).

 

Cette préparation a donc commencé en juillet (rappelez-vous: c'était la canicule...) avec des séances (travail oblige) par des températures de 31° et des sorties longues débutées très, très tôt (...que de grasses matinées zappées...).

 

Septembre et la reprise des entraînements collectifs sur le stade charlevalois, j'ai envie de rencontrer la grande famille des TAC et de partager mes séances d'entrainement. Mauvaise idée: la fatigue accumulée me vaut une contracture du mollet en pleine séance, repos forcé à 1 mois de l'échéance et moral en berne.. Je craque au bout d'une semaine et je teste la tenue de mon mollet sur un 15km en allure footing sur la piste d'athlétisme du collège de Rognes. Sensible, mais ça tient,  j’enchaîne deux jours après avec un 2x8000m en allure spécifique marathon, c'est toujours sensible et je me freine pour ne pas dépasser les 11 km/h. Je ne fais plus de séances de fractionnés rapides pour préserver mon mollet sensible, mais des sorties longues avec mon compère nous permettant de visiter les campagnes d'Alleins, Cazan et Mallemort.

 

Nous voila à J-1 et à la prise des dossards autour du verre de l'amitié. On s'aperçoit que notre dynamique est bien présente et notre émulation collective est à son apogée.

 

Jour J: Sandrine, Jean-Francois, Sébastien, Habib, Daniel, Cédric, Maoulida et moi sommes fins prêts et on s'encourage. Nous rejoignons nos sas respectifs derrière la ligne de départ. Passage des alpha jets de la patrouille de France au-dessus de notre tête (séquence émotion...) pour signifier le départ.

 

Bien tanqué derrière le meneur d'allure de 4h00, je déroule sans difficulté dans Bel Air, le centre ville de Salon et la première traversée de la base aérienne. Je garde ce rythme jusqu'à mi-parcours. C'est à cet endroit que le sommet du "col de Lançon de Provence" se dresse devant moi et force est de constater que je ne peux plus suivre mon meneur d'allure d'autant que je me retrouve englué dans le peloton du semi-marathon que vient juste de partir. La température remontant, le soleil sortant rendait la course encore plus éprouvante. Lançon-de-Provence et son faux-plat montant permet à Cédric de me rattraper et nous faisons route ensemble jusqu'au KM37, Cédric me boostait et merci à lui car j'étais dans le dur d'autant que la deuxième traversée de la base fut longue...

 

Au ravito sans eau du KM37, Cédric me laissa filer. Je savais désormais que je le finirai. Voyant Sandrine au loin, je relance pour la rattraper vers le KM41 et l'encourager.

 

La délivrance est arrivée après 4h35 d'efforts et de plaisir. Une course à vivre et à revivre.

 

En conclusion, un temps moins bon que lors de la première participation, mais un ressenti général bien plus agréable (un effort toujours aussi dur, mais le cerveau est resté connecté à mon corps cette fois-ci), de bonne augure pour d'autres expériences...

 

Manu