Asaltamontes Trail (10août / 24km)

 

Holà les Tacos !

 

Que fait une Tac Galicienne en vacances dans sa région ? Elle cherche, et trouve, un trail dans un coin perdu de Galice, j’ai nommé l' Asaltamontes Trail, du village de Xunqueira de Ambia. 2ème édition. Ce village se situe à environ 1h30 de Saint-Jacques-de-Compostelle, notre lieu de vacances.

 

Départ de Saint-Jacques vers 6h45 sous une légère pluie. La Galice, c’est la Bretagne espagnole.   Nous arrivons à Xunqueira vers 8h15, nous récupérons nos dossards, faisons le tour (rapide) de ce charmant village, quelques échauffements et nous voilà sur la ligne de départ. Départ commun pour le 'trail longo' de 24kms et 1000m de dénivelé (93 inscrits), pour le 'trail corto' de 13kms (90 inscrits) et la 'Andaina' (marche rapide) 15kms & 7kms (200 inscrits).

 

Le top départ est donné à 9h30. Dès les premiers hectomètres le ton est annoncé... : les espagnols attaquent fort les courses ! Nous traversons le village par des ruelles d'une autre époque, descendons dans une cuvette avant d'attaquer la première difficulté. Le début de cette montée est plutôt amusante avec de jolis chemins en sous-bois (fougères, chênes verts, mousse), on remonte un ruisseau sur une centaine de mètres en courant dans son lit et puis... sur le dossard, le profil est dessiné et par moment il est écrit "Zona dificil acceso".. Et bien nous y sommes... Un raidard ! Il faut monter à l’aide des mains, s'accrocher aux branches... avant d'enfin en sortir et de se retrouver sur un plateau avec une vue splendide à 360 degrés.

 

À ce moment-là, on rencontre Matthieu un parisien qui participe à sa 3ème course. Nous ferons un très long moment ensemble. On partage nos expériences, on papote, on discute. Très belle rencontre.

 

Nous sommes à 800m d'altitude, point culminant de la course. Sur ce plateau pas d’arbre, pas d'ombre, on suit une piste très agréable avant une longue descente. Le ravito : pas de tapas ou cerveza mais de la pastèque, des oranges, des bonbons, du Martini et du maïs grillé! On va pas faire les difficiles.

 

Cette très chouette descente nous ramène dans les bois très sombres très fournis en végétation. C’est très agréable de courir dans ce milieu. Les sentiers, bien que couverts de feuilles mortes, sont sinueux et plaisants.

 

Nous arrivons à la deuxième longue montée avec encore des passages très raides. Dans un premier temps cette montée emprunte une piste puis nous courons sur un sentier à travers les broussailles, ouvert spécialement pour la course.

C’est ce travail des organisateurs qui m'a impressionné. Ils ont créé leurs singles grâce à un travail phénoménal pour nous permettre de passer dans des endroits extraordinaires. Cette montée nous ramène une deuxième fois au point culminant de la course.

 

La très longue et très technique descente nous emmène à une rivière qui sera le fil conducteur de la deuxième partie de course.

Changement de paysage. Cette rivière on la longe, on la traverse à plusieurs reprises, on escalade ses rochers (on les traverse aussi...), on passe par des villages ou le temps semble s'être arrêté depuis longtemps.

 

Il n y a plus de longue montée, mais le terrain est très accidenté, très varié. C'est un régal, très amusant. Malheureusement des crampes aux jambes de Marisol nous empêchent de vraiment s'éclater. Elle subit un peu le parcours mais elle s'accroche et souffre (presque en silence).

Matthieu, lui, a continué sa route ou plutôt son chemin, mais nous le trouvons bloqué, non pas par un public de fou, ni par des gilets jaunes, mais par ..un troupeau de vaches ! Moment très rigolo jusqu'au moment où nous nous retrouvons tous les 3 museaux à museaux avec LE toro... (!) bien en place sur le  petit single de la course... Hum... j'ai bien essayé quelques tactiques de raseteur... Mais rien n y faisait. Il ne bougeait pas... Nous non plus d'ailleurs ! Je lui ai alors expliqué que nous étions aussi des toros, mais des Toros Ailés de Charleval ! Il a pris un air dédaigneux et nous a enfin laissé le passage !

 

Nous reprenons notre course. Les jambes commencent à piquer, mais l'arrivée est proche. Mais pour y accéder il reste encore une longue montée de plus de deux kilomètres.

Enfin nous retrouvons la superbe place du village et passons enfin sous l'arche.

 

Que retenir de cette course, à part les vilaines crampes de notre Galicienne ? Et bien le gros travail des organisateurs avec ces longs singles créés spécialement pour ce trail, un balisage digne du Cuou du Peyrou (aucun signaleur sur le parcours), des paysages splendides (des sous-bois très sombres, des points de vue splendides, une végétation luxuriante, de petits hameaux datant d'une époque très ancienne..), la diversité des terrains (de la boue, de la roche, de l’eau, des pistes..).

 

Vivement la troisième édition !

 

Marisol la Tac Galicienne & Seb' G le Tac touriste.